Certains voient dans le paysage un don de la nature. Il est là, avec ses agréments, mais comme il ne peut pas être vendu ni acheté, on le considère comme un acquis et on le méprise au lieu de le respecter. Grave erreur! Car le paysage représente un capital, un patrimoine qu’il faut préserver.
Imaginez une ville propre et bien entretenue qui se retrouverait avec des tas d’ordures dans les rues et où l’on détruirait des monuments pour les remplacer par des cubes de béton. Les touristes la fuiraient, à moins que les hôtels ne réduisent leurs tarifs d’un tiers.
On peut donc estimer la valeur de ce patrimoine: c’est le capital qui procurerait comme revenu le tiers des recettes des hôtels. Il en irait de même des activités économiques liées à un panorama ou à un site fréquenté dont la vue serait dénaturée par des constructions ou des installations qui l’enlaidiraient.
Il est impossible d’acheter la combinaison de bâtiments, de rues, de forêts environnantes et de montagnes qui constitue un paysage. Voilà pourquoi – dans une société d’égoïstes – les paysages n’ont de cesse d’être menacés. Pour un investisseur d’un projet au rendement élevé mais qui dégrade le paysage, ce n’est pas un souci, puisqu’il encaisse les bénéfices sans payer le prix de cette dégradation.
Depuis des siècles, les conseils communaux et autres autorités supérieures s’efforcent de limiter cette dégradation. Ces interventions sont indispensables. D’autant que le paysage urbain, comme celui de la plaine ou de la montagne, fait constamment l’objet de nouvelles menaces à cause du réchauffement climatique, de l’invasion d’espèces nuisibles, du temps qui affecte les bâtiments anciens, sans parler des constructions inappropriées qui peuvent défigurer l’environnement… Les autorités dépensent certes souvent beaucoup pour y remédier, mais cela ne suffit pas.
Tout le monde est concerné et chacun peut entreprendre. Il est possible de procéder à des réalisations pour supprimer ces enlaidissements. Les entités suivantes peuvent intervenir: